Ma perte de poids, le regard des autres… et moi.

Un peu de self appreciation est toujours bon pour la santé alors je vous impose ma tête !

C’est bientôt Noël, le temps des cadeaux, de l’esprit de partage et de la bonne odeur des marrons chauds et du chocolat à la canelle. Alors je sors un peu ce blog de son hibernation pour venir vous parler de quelque chose qui me tient à cœur…

Disclaimer: cet article parlera perte de poids, complexes et troubles alimentaires. Si ces sujets sont difficiles pour vous, je ne vous en voudrais pas de passer votre chemin. Pour tous les autres qui me liront, retenez que je ne raconte ici que mon parcours, mon histoire et que je ne donnerais pas de conseils pour perdre du poids, ce n’est pas mon but, je ne suis pas une professionnelle de la nutrition ou des tca.

Sur ce, bonne lecture !

Le commencement:

J’ai souvent tendance à dire, lorsque j’évoque ce sujet, que j’ai pris la décision de perdre du poids suite à des problèmes de santé. En réalité, cette formule peut prêter à confusion car la plupart des gens présument alors que mes soucis étaient liés à mon poids. Pour être honnête, je n’ai jamais eu de soucis de santé physique vraiment liés à ce poids. Pas de diabète ou de cholestérol, pas forcément d’essouflement…

Les soucis de santé dont je parle sont ceux que j’ai déjà évoqué sur ce blog : mes opérations et mes problèmes aux ovaires qui m’ont mis face à ma peur de la maladie. C’est donc en Janvier dernier que j’ai pris cette grande décision : j’allais devenir une meilleure version de moi même, plus forte et résistante, et pour cela, j’allais tenter de perdre un peu de leste.

A ce stade là, j’en suis au poids de 113 kg. Un chiffre qui peut vous paraître effrayant, un chiffre que je n’avouais à personne, malgré le fait que je ne me sente pas particulièrement mal dans ma peau. Mais dans la société ou l’on vit, je ne vais pas vous faire un dessin, c’est quand même difficile, même avec toute la bonne volonté du monde, de passer outre les jugements et les moqueries directes ou indirectes.

Ce qu’il faut savoir sur moi, c’est que j’ai toujours été grosse. Je ne dis pas ce mot dans le but de choquer qui que ce soit, pour moi c’est un simple adjectif qui me convient et ne m’offense pas. Après, chacun.e le ressent comme il ou elle le veut.

J’ai été la petite fille un peu ronde que la grand mère nourrissait très généreusement et qui ne disait jamais non à une part de gâteau. Comme beaucoup d’enfant, et jusque là, rien de spécialement hors norme. Mais avec l’adolescence et de nombreux soucis familiaux je commence à grossir. Petit à petit puis très franchement jusqu’à dépasser la centaine à l’aube de mes 18 ans. Jusqu’à cette année en fait, je n’ai jamais cessé de grossir.

Binge eating et nourriture refuge:

Je ne m’étendrais pas en long et en large sur mes problèmes, mes anxiétés et mes angoisses mais ce qu’il faut savoir c’est que j’ai développé très vite un rapport malsain avec la nourriture. La nourriture, le sucre, le gras, c’est mon refuge. Ça m’aide à tenir quand ça ne va pas et surtout, surtout, ça remplit le vide qui est en moi. Certain.e.s vont se réfugier dans l’alcool ou la drogue, moi je mange jusqu’à la nausée, jusqu’au dégoût.

Après tout, c’est assez simple, je n’ai qu’à ouvrir mes placards, faire un crochet par la boulangerie et laisser mon esprit de côté pendant quelques minutes. Et oui, j’ai dis que je n’avais pas eu de problèmes de santé physique, pas que mon mental était au top de sa forme. Et puis, vous imaginez bien le cercle vicieux à base d’angoisses et de culpabilités qui me font replonger illico presto.

Une année de contrôle et de prise de conscience:

Malgré ça, je suis parvenu à mes premiers objectifs, et cela assez rapidement. C’était plus simple aussi puisque à cette période je résidais chez ma belle mère, ce qui me permettais de ne pas être laissé en face à face avec ces bonnes vieilles crises.

Je décide de manger moins, de faire du vélo d’appartement et de la marche tous les jours. Je ne saurais pas vous dire exactement d’où me vient tout à coup cette force de caractère mais elle est là et elle me porte. Je perds du poids vite, très vite même, et en l’espace de 8 mois, j’ai perdu un peu plus de 20 kilos.

Tous les professionnels de la perte de poids vous le diront : il ne faut pas chercher à perdre trop trop vite. Avec le recul, je pense que cette perte était un poil trop rapide. Mais en voyant le chiffre sur la balance baisser petit à petit, je suis plutôt satisfaite de moi et j’ai hâte de voir jusqu’où je vais évoluer. Je me sens un peu pousser des ailes quoi. Moi qui m’était résigné à accepter mon poids, je finis par aimer ce à quoi je ressemble avec ces quelques formes en moins. Je trouve des vêtements plus facilement, j’atteins mon point de satiété plus rapidement et je me dis que j’ai pris la bonne solution, ce dont je n’étais pas tout à fait sûre au début de l’année.

Ce que les autres voient et ce que je ressens:

D’aucun vous diront fièrement qu’ils ne font pas attention au regard des autres, que ça n’a aucune espèce d’importance et que le plus important est de se sentir bien dans sa peau. Alors oui, ça serait l’idéal et ça serait vraiment très bien si on pouvait penser comme ça. Mais moi je n’y parviens pas. Et vous voulez savoir le plus drôle ? Je suis beaucoup plus complexée et parano à ce sujet maintenant, avec 20 kilos de moins, qu’avant.

La perte de poids n’efface pas tout et dans le fond, je m’attends toujours à des remarques sur mon poids à la moindre occasion. Je ne crache pas sur les compliments mais parfois ils me mettent mal à l’aise. Cette perte de poids n’est pas que physique. Elle représente aussi un combat contre mes vieux démons et mes addictions, elle n’est que le reflet de ce qui se passe dans ma tête.

Encore une fois, je suis consciente du monde dans lequel on vit et de la pression constante que l’on ressent pour entre dans le moule, d’autant plus lorsqu’il s’agit de poids. C’est pourquoi je n’en veux pas aux gens de me complimenter ou de me poser des questions, voir de me regarder avec de grands yeux incrédules quand j’évoque mon ancien poids. Non en fait je suis plutôt attristé par cette société où on peut aussi être si mal évalué en raison de notre simple apparence.

J’ai fait le choix de perdre du poids, je suis encore sur le chemin de mon objectif final mais je tiens à dire, et je l’ai toujours pensé, que peu importe notre apparence, notre poids, on mérite d’être aimé et apprécié pour ce que l’on est. Je sais que ça peut sembler niais, idéaliste, tout ce que vous voulez, mais je le pense sincèrement. Je ne vaux pas mieux que celles qui ont un poids plus important, qui ne peuvent ou même ne veulent pas maigrir.

Conclusion ?

Je suis plutôt satisfaite de ce que je suis maintenant. Mais ça ne veut pas dire que tout à coup ma peau est éclatante, mon corps parfait et mes cheveux brillants. Il y a des jours où ça ne va pas. Des jours où mes crises de binge eating reviennent, même si j’essaie de faire la paix avec mes angoisses.

Alors peu importe votre parcours, que vous soyez vous même en perte de poids, que vous vous sentiez juste mal dans votre corps, n’oubliez pas que vous n’êtes pas seul.e.s. Et chose très importante, si vous n’y arrivez pas, si tout vous paraît insurmontable , il n’y a aucune honte à voir un professionnel, pour le corps, mais aussi pour l’esprit.

Que votre journée soit douce,

See you nara!

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