Une année de service civique, le (petit) bilan

 

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Bien le bonjour! Cela fait une éternité que je n’ai pas écrit sur ce blog! Mes soucis de santé m’en ont tenu éloigné, puis la vie, puis le manque d’envie…
Mais me revoilà, plus motivée que jamais avec cette fois un sujet glamour à souhait…le service civique !

Service civique, kézako?

Le service civique est un dispositif d’encouragement à la citoyenneté et au soutien public. Il  offre la possibilité aux jeunes entre 16 et 25 ans de s’engager pour une durée de 6 à 12 mois dans une mission d’intérêt général dans neuf domaines différents: éducation, solidarité, santé, culture et loisirs, environnement, développement international et humanitaire, mémoire et citoyenneté, sports, intervention d’urgence en cas de crise.
Il faut bien noter que le service civique n’est pas à considérer comme un emploi (sur le papier hein, parce que dans les faits…), de ce fait, la rémunération pour ce volontariat ne s’élève pas très haut et il ne faut pas prendre la décision à la légère.

Pourquoi un service civique?

  Après l’obtention de mon master 2, je me suis retrouvé un peu déboussolée. Que faire de ma vie une fois les études finies? J’ai un temps penser à passer le concours pour devenir institutrice mais en y réfléchissant, je n’étais pas sûre de vouloir bien emprunter cette voie ou même d’être faite pour ça. Alors quoi? Chercher directement du travail?
Mon bagage professionnel ne me semblait pas assez suffisant malgré mes trois années de monitorat à la bibliothèque de l’université et mon diplôme fraîchement obtenu.
Une année de césure, pour faire le point ? Pourquoi pas…mais alors comment faire de cette année quelque chose de constructif?

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Moi à la fin de mon master

Je me suis alors souvenu du service civique. Dans ma fac, on était pas mal matraqué par la communication de l’Afev, une asso qui fait le lien entre éducation populaire, jeunes de quartiers en difficulté et étudiants de l’université. J’y ai alors vu un bon compromis. Cela m’aurait permis de mettre à profit mes capacités tout en ayant un peu de temps pour moi, passer le permis ect. Je me suis donc inscrite à une réunion d’information.

Ma petite expérience

J’ai commencé par un service civique à l’Afev de Nantes. J’y suis resté deux mois avant que des événements personnels ne me contraignent, avec mon copain, à retourner dans son Auvergne natal. Peu de temps donc, mais j’y ai appris pas mal de trucs, j’ai fait des formations sur la gestion de groupe, j’avais une équipe au top et ça m’a appris à m’ouvrir un peu aux autres en rencontrant des volontaires avec des profils assez différents du mien.

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Moi pleine d’entrain pour sociabiliser

Mais là où j’ai passé la majeure partie de ce service civique, c’est Jozerand, un petit village d’Auvergne fort sympathique. J’ai pu rebondir directement de l’Afev à l’école de ce village. (Si le premier service civique dure moins de 6 mois, il est possible d’en effectuer un deuxième).

Mes missions, le contexte, l’entourage, tout était radicalement différent. Pour autant, ce que j’avais appris à l’Afev m’a bien servi !
A Jozerand, mes principales missions étaient d’assister les institutrices ( au nombre de trois) dans les classes (du CP au CM2 et plus souvent les CE2 CM1), d’un point de vue administratif et matériel. Mais très rapidement (dès le début à vrai dire) j’ai pu faire bien plus. Ma tutrice , également directrice du lieu, m’a proposé de gérer des ateliers de lecture, de fluence, et même de l’assister en classe pour la correction d’exercice ou la vérification des leçons par exemple.

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Tout pleins de choses chouettes!

Malgré mon emploi du temps, à aucun moment je ne me suis senti contrainte et ça a vite été un plaisir de venir travailler. Pour être tout à fait honnête, je pense que sans cela et sans les personnes que j’y ai rencontré, ma venue en Auvergne aurait été beaucoup plus déprimante.
J’ai très vite pu faire un peu ce que je voulais (dans les limites du raisonnable bien sûr, mes projets de comédies musicales exploitant des enfants attendront un peu huhu) et je me suis senti intégrée à l’équipe, au même titre que les institutrices et les AVS/AESH.

En ce qui concerne les enfants, j’étais un peu inquiète au début. J’ai grandi élevée par ma mère grand et il y avait très peu d’enfant dans mon entourage, même en grandissant. J’avais donc logiquement peur de ne pas savoir comment m’y prendre, d’être mal à l’aise, de me laisser marcher sur les pieds… je ne vais pas vous mentir, il y a eu deux trois moments un peu chaud, surtout au début mais au final, ben les enfants…ce sont aussi des personnes. En construction certes, mais justement, ce sont des multitudes de petits individus, chacun sa personnalité et ses particularités.
Tout ça pour dire que; j’ai arrêté de sur-réfléchir et j’ai laissé le naturel parler.

Je crois qu’ils m’aimaient bien alors ça marche je pense..

Sorties, projets musicaux, sportifs… C’était vraiment instructif de voir l’autre côté du miroir de la vie enseignante, loin des mythes constants sur les instits. J’ai savouré chaque moment et j’ai dû pleurer au moins 5 fois au cours de la dernière semaine tellement j’étais émue. J’ai eu la chance d’avoir des collègues adorables et une tutrice qui m’a tellement apporté que je ne sais pas si je pourrais la remercier un jour.

 

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Quelques petits conseils de Tata Didi:

-Avant de vous lancer, réfléchissez bien. La rémunération est très faible, c’est à mon avis très compliqué à gérer pour une personne seule ou sans parents derrière. (j’ai la chance d’avoir eu mon compagnon et ma belle-famille mais sans eux je ne l’aurais clairement pas fait)

– Un service civique c’est parfois dur, ça demande beaucoup d’investissement et il n’est pas rare de se demander si ça en vaut vraiment la peine. Sachez qu’on peut très bien l’interrompre à tout moment et que si vraiment votre mission ne vous apporte rien de bien, que vous vous sentez exploité.e ou au contraire traité.e comme moins que rien…fuyez.

-Profitez-en. Quelques mois c’est très court. Le statut que vous avez vous permets de faire preuve d’initiative, de sortir de votre zone de confort et c’est le meilleur moment pour ça!

 

Sur ces doux mots (non), je vous quitte et cette fois, je ne devrais pas attendre trop longtemps avant de publier un nouvel article! (Croisons les doigts)

See you Nara!

filmuuu goodbye

 

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