« Prenez un spasfon ça va passer. »

Bonjour !

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Vous vous souvenez peut-être de mon dernier article ; lien. (Qui date d’à peu près de Mathusalem mais passons.)

Et bien les choses ont un petit peu évoluées pour moi et je profite d’avoir un peu de temps libre dans mes divers devoirs pour pondre ce rapide article.

Je réédite mon avertissement du dernier article :

Par contre si vous n’êtes pas à l’aise avec les histoires d’hôpitaux, d’utérus ou de douleur, je pense que cet article vous mettra peut être mal à l’aise mais je tacherais de ne pas entrer dans les détails triviaux!

Et c’est parti !

« Prenez un spasfon ça va passer. »

Un dimanche ensoleillé (parce que sinon ça ne serait pas drôle hein), les douleurs aux ovaires reprennent. De façon bien violentes. Alors que ça fait un mois que plus rien et que je pensais notre ami le kyste envolé, d’ailleurs une échographie devait le confirmer la semaine d’après.

Donc on attend en se disant que c’est peut être les dernières sommation avant la retraite dudit envahisseur. Mais, Surprise ! Ça ne passe pas.

Impossibilité de bouger sans avoir l’impression qu’on étreint mes organes de l’intérieur, nausées à cause de la douleur, pertes non identifiées… Bon c’est un peu inquiétant tout de même.

Mon copain appelle donc les urgences. Parce que je sais à quoi m’attendre, que c’est pas normal et que si le kyste s’est rompu ou tords mon ovaire ça peut être très grave.

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Pour le coup, m’être fait peur sur internet m’a servi.

L’opérateur est au premier abord un peu froid. Rien de bizarre, je dois être le dernier appel d’une longue lignée, il est peut-être fatigué, bref. C’est Alexandre qui lui parle parce que la douleur et les larmes ça aide moyennement à se faire comprendre et je suis déjà à moitié réfugiée dans mon palais mental. Mais on se fait envoyer balader. Assez violemment en fait. On explique que j’ai un kyste ovarien diagnostiqué et des douleurs violentes à l’ovaire. Successivement on va nous dire

« Ben prenez un spasfon ou deux et ça va passer »

puis

« Ben oui mais vous m’écoutez pas, qu’est ce que vous voulez que je fasse ? »

quand on répond qu’à peu près tous les anti-douleurs possible ont été pris. Donc mis à part le fait qu’on nous ait engueulé pour gober des spasfons alors que paracétamol et tramadol n’ont pas agis et que ce brave monsieur ait complètement ignoré le fait que je lui ai répété que j’avais un kyste ovarien, ben on finit par raccrocher et le schmilblick n’a pas avancé.

« Bon….Ben on va opérer. »

C’est donc armé de notre fidèle destrier que nous nous rendons aux urgences. Coup de bol, comme c’est dimanche on arrive en une vingtaine de minute, on trouve où se garer et on file aux urgences gynéco. Et là tout s’enchaîne très vite. A peine arrivée, on m’installe pour l’écho, on appelle le chirurgien du service et on m’annonce que on va opérer « au cas où » parce que c’est un peu inquiétant quand même.

Cswi

Même pas le temps de dire ouf et l’anesthésiste vient prendre ses renseignements et expliquer le déroulé de l’opération. Je mets mon cerveau en off parce que l’idée de gens qui me farfouillent l’intérieur c’est un peu déroutant (en plus c’est ma première opération, on a même pas touché à mes dents de sagesse).

Direction le bloc opératoire et Hue Cocotte.

«Vous avez bien fait de venir maintenant.»

 

Même si je me réveille vers une heure du matin, il faudra attendre le matin pour voir la chirurgienne. Donc en attendant je (re)dors. La douleur est anecdotique comparée à ce que j’ai eu pendant les douleurs kystiques. Les infirmières sont très gentilles, j’ai une espèce de blouse cul-nu qui me fait un look d’enfer mais finalement ça s’est bien déroulé.

Le matin donc je revois ma chirurgienne. Et avec elle, ce que j’avais. Toujours notre ami le kyste mais qui s’était mis dans l’idée de tordre mon ovaire. Genre 5 fois. Donc vous imaginer l’état de ce pauvre ovaire privé de sang et d’oxygène. Mais c’est pas tout. Avec lui il y avait deux autres kystes, plus petits dont un organique (je vous laisse chercher, c’est dégoûtant) et un petit et dur dont il faudra attendre les analyses.

Je suis soulagée, d’autant plus que mon ovaire est sauvée. Sur le moment je réalise pas mais à peu de chose près j’aurais eu plus de difficulté à faire des enfants. Mais les spasfon arrangent tout n’est ce pas ?

La chirurgienne me dit que j’ai bien fait de venir à ce moment, qu’attendre plus aurait pu être dramatique et que j’ai du souffrir beaucoup et que je devais être dure à la douleur.

Ca a l’air de rien mais j’ai envie de pleurer. Parce que j’ai l’impression qu’enfin on m’a pris au sérieux, que j’étais pas folle ou que je n’exagérais pas ma douleur comme le pensaient les précédents médecins.

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Moi à la chirurgienne.

Conclusion :

J’attends le rendez-vous post opération début juin mais ça va déjà beaucoup mieux. J’ai même pu aller me reposer en Auvergne pour les vacances et finalement je pourrais me rendre à une super convention dont je vous parlerais dans un autre article.

Les événements se sont enchaînés de façon plutôt pratique parce que, avec le blocus des fac, j’ai loupé aucun cours depuis mars malgré mon état et je pourrais profiter de mon été avec les pensées libérés.

Je réédite mais ne prenez pas vos douleurs gynécologiques à la douleur, tournez vous vers des soignants bienveillants et faîtes vous confiance.

Sur ces bonnes paroles, je retourne à mes occupations et vous envoie tout mon amour.

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See You Nara,

Cofee

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